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Critiques Films

2011

Red Riding Hood [Le chaperon rouge]

Melancholia

Rise of the Planet of the Apes [La planète des singes: les origines]

Jodaeiye Nader az Simin [Une séparation]

X-Men: First Class [X-Men: Le commencement]

The Tree of Life

Source Code

The Eagle [L'aigle de la neuvième légion]

Thor

Battle: Los Angeles

Sucker Punch

The Rite [Le rite]

2010

Bu-dang-geo-rae [The Unjust]

Due Date [Date limite]

Centurion

Tucker & Dale vs. Evil

Casino Jack

Animal Kingdom

Waste Land

Incendies

Rare Exports

The Fighter

True Grit

127 hours [127 heures]

Repo Men

The Sorcerer's Apprentice [L'apprenti sorcier]

Black Swan

Resident Evil: Afterlife 3D

The King's Speech [Le discours d'un roi]

Tekken

Another Year

The Town

Akmareul boatda [I saw the Devil]

Scott Pilgrim vs. The World

Kick-Ass

Iron Man 2

The Expendables

Four Lions

Machete

RED
The Other Guys [Very Bad Cops]

2009

Agora

Fantastic Mr. Fox

Sweet Karma

Savage

Amintiri din epoca de aur [Contes de l'âge d'or]

State of Play [Jeux de pouvoir]

Harry Brown

The Last Station [Tolstoï, le dernier automne]

Cold Souls [Âmes en stock]

Goemon

The Men Who Stared at Goats [Les Chèvres du Pentagone]

Enter the Void

Bakjwi [Thirst, Ceci est mon sang]

The Road [La Route]

The House of the Devil

2008

Bitten

Zombie Strippers!

Li Mi de caixiang [The Equation of Love and Death]

Max Manus [Opération sabotage]

Kataude mashin gâru [The Machine Girl]

Die Welle [La vague]

Gomorrah

2007

Se, jie [Lust, Caution]

Sex and Death 101

Battle for Haditha

Ryû ga gotoku: gekijô-ban [Yakuza: Like a Dragon]

Ji jie hao [Héros de guerre/ Assembly]

Before the Devil Knows You're Dead [7h58 ce samedi-là]

Kuro-obi [Black Belt]

Katyn

Crows Zero

30 Days of Night

Zodiac

Irina Palm
Sunshine
Le Prix à Payer
Anna M.
300
2006

Omaret yacobean [L'immeuble Yacoubian]

The Fountain

Rescue Dawn

46-okunen no koi [4.6 Billion Year Love/ Big Bang Love Juvenile A]
Jesus Camp
Letters from Iwo Jima
Ne le dis à personne
The Departed [Les infiltrés]

Little Miss Sunshine
The Good German
Apocalypto  
La Vie des Autres
The Last King of Scotland
Thank you for smoking
2005

Danny the Dog / Unleashed

Chinjeolhan geumjassi [Lady Vengeance]

Down the Valley
2004

Rabudo gan [Loved Gun]

Layer Cake

Git [Feathers in the Wind]

Chi to hone [Blood and bones]

Samaria [Samaritan Girl]

D'autres mondes

Baramui Fighter [Fighter in the Wind]

Kung Fu [Crazy Kung Fu]
Dawn of the Dead [L'Armée des Morts]

Napoleon Dynamite
2003

9 Souls

Salinui chueok [Memories of Murder]

Haute tension

Akarui Mirai [Jellyfish/ Bright Future]

2002

Dirty Pretty Things

Boksuneun naui geot [Sympathy for Mr. Vengeance]

Tasogare Seibei [Le Samouraï du crépuscule] 
Punch-Drunk Love
2001

Jopog manura [Ma femme est un gangster]

Das Experiment [L'expérience]

Aoi haru [Blue spring]

Training Day

2000

Gongdong gyeongbi guyeok JSA [Joint Security Area]

Hyôryû-gai [La cité des âmes perdues]
La Parenthèse Enchantée
1999

Le créateur

Am zin [Running Out of Time]

Titus
Summer of Sam

1997

Unagi [L'anguille]
1996

Gokudô sengokushi: Fudô [Graine de Yakuza]

1995

Welcome to the Dollhouse [Bienvenue à l'Age Ingrat] 

1990

A Fei jingjyuhn [Nos années sauvages/ Days of Being Wild]

1989  
NL's Xmas vacations
1988

The Cowboy and the Frenchman [Les Français vus par David Lynch]

Ghosts... of the Civil Dead

1981

Stripes [Les bleus]

1980  
Caddyshack
1979

Hardcore

Kukushû suru wa ware ni ari [La Vengeance m'appartient]

1978

The Boys from Brazil [Ces garçons qui venaient du Brésil]

1977

Une sale histoire

1975

Zerkalo [Le miroir]

Love and Death [Guerre et amour]

Maîtresse

1972

Vampire Circus [Le cirque des vampires]

1970

La pacifista

Catch-22

1969

Yuke yuke nidome no shojo [Go, Go Second Time Virgin / Vierge violée cherche étudiant révolté]

Les Damnés

1968

If...

1967

Two for the Road [Voyage à deux]

1966

Hakuchû no tôrima [L'obsédé en plein jour/ Violence at High Noon]

Taiji ga mitsuryô suru toki [Quand l'embryon part braconner]

1965

Repulsion

1964

Fail Safe [Point Limite]

1962

Le doulos

1960

Junfrukällan [La source/ The Virgin Spring]

1959

The Mouse that Roared [La Souris qui rugissait]

1958

Touch of Evil [La soif du mal]

1957

Celui qui doit mourir

1956

Bob le flambeur

1955

Shin heike monogatari [Le héros sacrilège/ Tales of the Taira Clan]

1950

Los olvidados [Pitié pour eux]

1926

The Scarlet Letter [La lettre écarlate]


Télévision

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The Borgias 1

Caprica

Wire in the Blood 1-3 [La fureur dans le sang]

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Mad Men 1

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How to Make It in America 1

The Walking Dead 1
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Lost 3
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10 février 2011 4 10 /02 /février /2011 17:23

Training-Day.jpgPetit polar de derrière les fagots, Training Day nous entraîne dans le Los Angeles des dealers et des flics qui les traquent, un territoire déjà exploré dans ses coins et ses recoins. Un scénario classique tenu à bout de bras par la performance de Denzel Washington, en l'occurrence dans le rôle d'un flic en eaux troubles.

Le prétexte? Jake Hoyt (Ethan Hawke), jeune flic bien sous tous rapports, a l'opportunité de joindre la brigade des stupéfiants de Los Angeles, une occasion inespérée d'accélérer une carrière plutôt plan-plan. Il va donc passer une journée-test aux côtés de son responsable, Alonzo Harris (Denzel Washington), à apprendre les ficelles du métier, ficelles qui se révèlent de plus en plus troubles à mesure que le jour avance.

Au-delà d'une intrigue classique, l'initiation d'un novice aux règles d'un jeu plus difficile que prévu, Training Day s'attaque au thème nietzschéen non moins classique de "qui combat trop longtemps le dragon devient dragon lui-même".

L'essentiel du message est porté par le rôle d'Alonzo Harris, image d'un Jake Hoyt avec une quinzaine d'années de métier de plus, des années qui l'ont peu à peu rongé, pourri jusqu'à lui faire oublier les lignes blanches.

Training1.jpgDenzel Washington porte ce personnage dévoyé et roublard avec maestria, l'enrichissant de mille et une facettes qui le rendent chacune un peu plus crédible et attachant.

Le charme qu'il déploie parvient de manière bien compréhensible à faire vaciller les certitudes du policier débutant et à entraîner ce derniers dans ses aventures douteuses.

Quand accepter de faire une croix sur ses idéaux? Quels sont les compromis acceptables dans la lutte contre le crime?

Les regards croisés entre Jake et Alonzo sont empreints de l'admiration et de la confiance de l'élève, de la nostalgie du maître qui se revoit jeune et plein d'idées nobles et généreuses.

Training2.jpgPassées les interprétations remarquables de Washington et de Hawke, avouons néanmoins que le scénario n'est pas très convaincant, et la fin facile et peu réaliste.

La réalisation fait dans le classique et l'efficace, rien à dire.
Training Day est donc un de ces polars qui vous feront passer une bonne soirée télé assurée mais sans grande surprise.

 

Note: 12/20

 

Trailers vf et vo:


 
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9 février 2011 3 09 /02 /février /2011 16:20

Swan6A la lecture du synopsis - la lutte d'une ballerine pour obtenir et jouer le rôle de sa vie - j'imaginais une sorte de Showgirls, le malheureux flop de Verhoeven, transposé dans le milieu du ballet. C'était sans compter sans Darren Aronofsky, à qui l'on doit déjà notamment l'inoubliable Requiem for a Dream et le plus récent The Wrestler, et sans Natalie Portman, qui réalise là très certainement la meilleure performance d'une carrière pourtant déjà conséquente. Inclassable, prenant, perturbant, pathétique, noir et pourtant libérateur, Black Swan épuisera vos meilleurs qualificatifs.

L'intrigue d'abord: Nina (Natalie Portman) respire, mange, boit, dort, vit pour le ballet, sous le contrôle étouffant de sa mère Erica (Barbara Hershey)

La compagnie dans laquelle elle danse va monter le Lac des Cygnes et cherche son Odile/ Odette, une danseuse qui devra être  capable d'interpréter aussi parfaitement l'innocence et la pureté de la première que la sensualité et la perversité de la seconde. Le directeur de la compagnie, le tyrannique Thomas Leroy (Vincent Cassel), choisit Nina, tout en sachant qu'elle n'est pas prête psychologiquement pour le second rôle, celui d'Odette, le cygne noir.

S'engage alors pour Nina une course contre la montre, contre d'éventuelles rivales toujours à l'affût, contre les doutes de son directeur, contre elle-même, aussi et surtout, pendant que son équilibre mental se détériore peu à peu devant la pression.

Black Swan, présenté par certains comme un thriller, comme un drame psychologique, par d'autres comme un film fantastique - voire d'horreur -, conjugue effectivement ces genres et bien d'autres encore, grâce à la maîtrise complète d'Aronofsky, qui oriente tout vers la préparation d'un final percutant.

Swan5

Maîtrise dans la technique, déjà admirable dans Requiem for a Dream dont on retrouve l'inspiration ici, qui associera le spectateur aux émotions de Nina dès les premières minutes (abondance de plans serrés par exemple). Qualité indispensable d'ailleurs si on veut jouer avec tant de miroirs que ça dans un film.

Maîtrise du sujet de ce milieu si particulier des ballets, visible dans les détails de la préparation des chaussons de danse comme dans l'organisation des scènes de répétition.

Maîtrise de la direction d'acteur, visible jusque dans les seconds rôles, parmi lesquels -excusez du peu - Wynona Ryder et Mila Kuni.

Maîtrise des effets spéciaux, où le hasard n'aura pas de place, pour organiser la montée progressive des doutes et du déséquilibre de la ballerine jusqu'au dénouement.

Swan4.jpg

Quand celui-ci se déclenche, la spirale suivie par Nina arrache et balaie tout sur son passage pendant les vingt dernières minutes du film dans un maelström d'émotions aussi contradictoires qu'imprévisibles, toujours plus haut, toujours plus fort.

Tout ceci pourrait rester à l'état embryonnaire sans la prestation de Natalie Portman, qui éclipse par sa présence des partenaires pourtant brillants - dont Vincent Cassel, parfait dans son rôle de directeur prêt à tout pour parvenir à ses fins.

Une difficulté que rencontrent les acteurs à ce niveau et à ce degré de notoriété est de parvenir à faire oublier leur passé, les vieux personnages qu'ils ont été et qui polluent l'appréhension du nouveau.

Ici, la question ne se pose pas: Portman disparaît, vive Nina la ballerine!

Oubliés The Other Boleyn Girl, V For Vendetta, My Blueberry Nights pour ne citer que certains de ses "vieux" exploits.

Et n'oublions pas la musique de Tchaïkovski, retravaillée ici par le partenaire habituel d'Aronofsky sur le sujet, Clint Mansell. Celle-ci enlace - au piano de répétition comme à l'orchestre - le spectateur presque sans interruption pour le mettre toujours plus en osmose avec Nina

Sur le fond, les thèmes variés abondent: on pourra relever l'artiste, son ego et sa soif d'absolu, les parents possessifs, le passage à l'âge adulte, les liens directeur artistique-artiste...sans oublier la mise en perspective avec le Lac des Cygnes proprement dit. De quoi alimenter bien des réflexions après tant d'émotions.

Pas de doute, après Black Swan, vous ne verrez et n'écouterez jamais plus le Lac des Cygnes comme avant.

 

Note: 18/20

 

 

 
Swan1

 

Autres films de Darren Anorofsky chroniqués dans ce blog:
The Fountain (2006)
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8 février 2011 2 08 /02 /février /2011 20:38

MadMen3.jpgIl est devenu fréquent de juger les actions du passé suivant les normes du présent; lire l'histoire à travers nos grilles contemporaines. La plupart des oeuvres cinématographiques ou télévisuelles d'aujourd'hui participent à ces relectures pour façonner le monde de demain, le confortant dans ses certitudes ou bousculant ses a priori. Les années 60 au USA avaient jusqu'ici pratiquement échappé à ces efforts - bien que viennent à l'exprit l'excellent Revolutionary Road [Les noces rebelles] de Sam Mendes en 2008 ainsi que certains films des frères Cohen. Le fossé se comble avec la série Mad Men, centrée sur un des piliers de la société de consommation de cette époque qu'on voit sans histoire: le milieu publicitaire, alors en plein boom.

La série suit le trajet et l'entourage de Don Draper (Jon Hamm), directeur création de la firme de publicité Sterling Coooper sur Madison Avenue à New York. Autour de lui gravitent ses collègues, sa famille et ses maîtresses, un "panel représentatif" de la middle et de l'upper class américaines des années 60, de leurs problèmes, leurs joies et leurs humeurs.

MadMen1-copie-1.jpg

Au total une foultitude de personnages qu'il devient parfois difficile, il faut l'avouer, de suivre de front.

Parmi les plus importants, citons la femme de Don, Betty (January Jones) stéréotype de la femme au foyer jeune et belle, le portrait craché de la ménagère américaine idéale travaillée par la vacuité d'une vie qui passe entre ses parents, ses deux enfants et l'ombre d'un mari absent.

Peggy (Elizabeth Moss), elle, est une jeune secrétaire pas très bien dans sa peau, trop intelligente - et peut-être pas assez jolie - pour se contenter de rester plante de bureau, destin naturel d'une femme qui travaille à cette époque.

Pete Campbell (Vincent Kartheiser) est un jeune cadre aux dents qui rayent le parquet, issu d'un milieu aisé, mais qui insupporte visiblement Don, dont les origines troubles resteront mystérieuses une bonne partie de la saison.

Tous ou presque fument comme des pompiers et boivent comme des trous, les noirs sont cantonnés à la distribution de sandwichs et au pilotage des ascenseurs, les divorcé(e)s sont des moutons à cinq pattes. Il y a des choses qui se font et d'autres qui ne se font pas. Parmi celles qui se font, il y a celles ne se disent pas. Chacun a son petit secret derrière son masque. Nixon et Kennedy se disputent la présidence dans un combat feutré dont l'issue se décidera à l'amiable. Kodak sort ses projecteurs circulaires.

Un monde rassurant où les femmes sont habillées - et traitées - comme des poupées, sous le vernis lisse et polissé des valeurs de la société de la consommation américaine. Ah, qu'il est bon de voir se craqueler sous les coups des frustrations, de la réalité et de ce qu'on pourrait appeler la démocratisation de la société!

MadMen2.jpgEt ce même si cette relecture se fait sous les auspices du politiquement correct du jour...

Les costumes et les décors sont impeccables et replongent le spectateur instantanémant dans l'ambiance années 60, et ce dès le générique, très esthétique, façon North By Northwest [La mort aux trousses]

Pour apporter un bémol, étant donnée l'ambition de la série, et pour avoir un fil narratif à peu près abordable, chaque épisode est concentré sur un groupe restreint de personnages tandis que le suivant s'attache à d'autres. En résultent des mouvements de va-et-vient des intrigues secondaires dont la présence quasi-constante de Don ou de sa femme a du mal à limiter l'impact.

Les "cliffhangers" d'épisode à épisode (instauration d'un suspense insoutenable) sont donc beaucoup plus difficiles à installer dans Mad Men que dans d'autres séries comme 24h par exemple, et le rythme en souffre.

D'où quelques passages soporifiques, et certaines histoires ou personnes qui disparaissent pour ressurgir quelques opus plus tard, ce qui nuit à la continuité du récit.

Reste tout de même une chronique sociale techniquement parfaite, et des personnages recouvrant un tel éventail de portraits qu'il est difficile de ne pas y trouver son compte, même s'il se trouve un peu noyé dans la masse.

 

Note: 14/20

 

 


 
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7 février 2011 1 07 /02 /février /2011 13:37

resident1.jpgAprès Resident Evil, Resident Evil: Apocalypse et Resident Evil: Extinction, vient Resident Evil: Afterlife, un Résident à la sauce 3D, c'est la mode! Toujours à partir du jeu vidéo, toujours avec Milla Jovovich, toujours avec la méchante Umbrella Corporation et ses zombies-monstres à base de virus gore. Et cette fois-ci, certains héros ne meurent pas à la fin. Alors à quand le volume 5?

Evidemment, pour ceux qui auraient suivi le dernier épisode, une suite semblait difficile, pas seulement à cause du sous-titre (Extinction), mais parce qu'à la fin Alice (Milla Jovovich) devenait une super woman à 3000 clones tous bourrés de virus T et donc capable de détruire tous ses ennemis en un clin d'oeil.

Donc ce problème évacué en 5 minutes, tous les clones meurent sauf l'original (ouf!) qui perd la plupart de ses abilités, et on repart sur de bonnes bases pour un nouvel épisode.

Pour résumer l'intrigue principale du film, Alice échoue dans une prison assiégée par des zombies-monstres en compagnie de Claire Redfield (l'Ali Larter de  Heroes, déjà présente dans Extinction) Elles y découvrent quelques survivants qui y végètent depuis un temps indéterminé, parmi lesquels le frère de Claire: Chris (le Wentworth Miller de  Prison Break, pour qui décidément le destin cinématographique semble être la représentation de l'univers carcéral - c'est le gag du film) et d'autres personnages qui serviront bientôt de chair à pâté aux entreprenants mutants de la Corporation.

resident2.jpg

Les personnages étant trop peu approfondis, on n'a pas vraiment le temps de compatir qu'ils sont déjà découpés en petits morceaux, c'est dommage.

Du point de vue technique, on reste dans la norme du film d'action du moment. Moins de gore quand même que dans les épisodes précédents parce que moins de monstres vus de près.

La 3D, principal intérêt d'Afterlife, est exploitée principalement par l'emploi généralisé de perspectives en profondeur et l'abus de ralentis dans les combats avec armes de tous poils.

C'est bien maîtrisé, joli et assez impressionnant, on retrouve - encore - les effets qui ont fait le succès de Matrix. On a l'occasion d'admirer une fois de plus la plastique de Jovovich et de Larter.resident3.jpg

La répétition à outrance des ralentis fini néanmoins par briser le rythme qui caractérisait la série et surtout ne compense pas le manque d'originalité du scénario. Trop de technique tue l'action.

Espérons que l'épisode 5 - qui devrait commencer par un combat homérique s'il se fait, comme les développements de l'histoire semblent le promettre - sera plus travaillé sur ce point.

 

Note: 10/20

 

 


Je ne résiste pas à ajouter la parodie du trailer qui constitue à elle seule une bonne analyse du film:


 

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6 février 2011 7 06 /02 /février /2011 17:50

Sympathy1.jpgL'origine du mal est vraiment le sujet qui travaille Chan-Wook Park, le réalisateur de l'excellent Oldboy. Ce dernier est justement le second - et le plus connu - des volets d'une trilogie sur le thème de la vengeance, qui commence avec Sympathy for Mr. Vengeance*. Thriller captivant sorti en 2002, celui-ci révèlait déjà tout le talent qu'est capable d'afficher le cinématographe coréen.

Le jeune et sourd Ryu (Ha-kyun Shin), ouvrier dans une usine dirigée par le président Park (Kang-ho Song, le prêtre vampire de Bakjwi [Thirst, Ceci est mon sang]), se fait licencier.

Sa soeur est malade et a besoin d'un rein. Malheureusement celui de son frère n'est pas compatible, et Ryu décide de s'adresser à des trafiquants d'organes qui en fait lui volent un de ses reins et son argent. Désespéré, il décide alors avec son amie Cha Yeong-Mi (Doona Bae) d'enlever pour quelques jours la toute jeune fille de Park afin d'obtenir une petite rançon qui permettra de payer l'opération de sa soeur.

Mais n'allons pas plus loin dans l'intrigue, une partie de l'intérêt du film résidant dans ses développements - et pour vous rassurer sur ce point, des développements il y en a.

Car Chan-Wook Park, comme de coutume, ne mégotte pas sur la forme comme sur le fond. Tout ce qui sert l'intrigue et permet d'approfondir les caractères des personnages est montré, représenté, disséqué, exploré avec l'hyper-réalisme caractéristique de ce cinéma coréen qui n'en finit pas de monter.

Sympathy2.jpg

Dans ce rythme qui prend son temps, le jeu des acteurs fait passer à merveille toutes les émotions qui traversent les sanglantes et infortunées trajectoires des protagonistes, au besoin dans de longues scènes sans paroles mais jamais gratuites. Amitié, amour, haine, compassion, indifférence, bonheur, tristesse, désespoir... le spectateur prend tout en plein visage pour le meilleur et pour le pire.

Car cette fois les héros ne sont pas des monstres froids et sanguinaires, comme le Kyung-Chul du Akmareul boatda [I saw the Devil/ J'ai rencontré le diable] de Ji-Woon Kim par exemple, mais des hommes et des femmes à l'origine ordinaires, plutôt faibles, honnêtes, inoffensifs, bref le vous et moi du spectateur lambda.

Ce sont les épreuves, les mensonges, les tortures qui les feront peu à peu évoluer pour leur faire accomplir ce qu'ils n'auraient jamais envisagé, pour accompagner ce même spectateur lambda sur des territoires qu'il aurait - et aura - du mal à visiter.

Evidemment le réalisme qui accompagne cette plongée dans une spirale destructrice où le sang appelle le sang, facilite l'expression d'une violence souvent insoutenable. Chan-Wook Park ne prend pas de gants. Et même si cette crudité facilite l'émergence de véritables moments de poésie dans des passages des plus improbables (pour ceux qui auraient vu Sympathy for Mr. Vengeance, je n'évoquerai que la scène de l'ascenseur, petit bijou de cinéma de deux minutes tout au plus), le film n'est pas à conseiller aux célèbres "âmes sensibles".Sympathy3.jpg

Résultat de cet impitoyable voyage: sous les coups du destin, des drames, sous le poids du sang et de toute cette violence sourde ou explosive, c'est selon, avec cette vie qui persiste à vouloir exister en dépit de tout, au milieu de ces personnages si attachants parce que si humains, le spectateur est brinquebalé entre des émotions violentes et contradictoires qui le laissent au bout du compte lessivé, exsangue - étourdi. Et pensif.

Une expérience que trop peu de films sont capables de procurer.

 

Note:16,5/20

 

* le dernier volet en est Chinjeolhan geumjassi [Lady Vengeance] (2005), dont nous parlerons dans une future chronique

 


 

Autres films de Chan-Wook Park chroniqués dans ce blog:

Bakjwi [Thirst, Ceci est mon sang] (2009)

Chinjeolhan geumjassi [Lady Vengeance] (2005)

Gongdong gyeongbi guyeok JSA [Joint Security Area] (2000)


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5 février 2011 6 05 /02 /février /2011 15:53

Catch1.jpg

1970, c'est le conflt au Vietnam qui bat son plein aux Etats-Unis, l'hostilité qui y croît et Hollywood qui projette ses visons de la guerre dans des films aussi différents que le classique Patton, la comédie loufoque et noire MASH, ou encore sa rivale Catch-22, qu'on a du mal à ne pas comparer. Une pleiade de vedettes, un réalisateur hors pair - Mike Nichols, à qui l'on doit déjà notamment The Graduate [Le lauréat] et Who's Afraid of Virginia Woolf? [Qui a peur de Virginia Woolf?] - et un ton radicalement différent qui s'attaque au désordre psychologique, à la folie indispensables au déséquilibre mental du combattant moderne.

Une petite île italienne pendant la seconde guerre mondiale, utilisée par les américains comme base pour une de ses escadrilles de bombardiers. Le capitaine Yossarian (Alan Arkin) quitte ses supérieurs après une conversation rendue inaudible par les moteurs des B-25 qui se préparent au décollage.

Un planton en uniforme le suit, sort un couteau et le poignarde avant de fuir, laissant le capitaine au sol.

Alors que les médecins s'affairent pour le sauver, celui-ci revoit, entre délire et souvenirs, les hommes et les évènements qui l'ont conduit sur cette table d'opération. Il y a le colonel Cathcart (Martin Balsam), pourri jusqu'à la moëlle, l'aumonier Tappman (Anthony Perkins), gentil mais impuissant, le lieutenant Milo Minderbinder (Jon Voight), à la tête d'un syndicat ultra-puissant qui transforme cette guerre en entreprise juteuse sans aucun respect pour la vie de ses participants. Ses camarades pilotes (joués entre autres par Art Garfunkel et Martin Sheen), dans l'attente d'un rapatriement. toujours repoussé, voguent entre crises de démence, missions inutiles et permissions qui leur permettent de relâcher la pression, souvent au détriment de la population italienne locale.Catch3.jpg

Le portrait tiré est sombre mais drôle, et critique vertement l'armée américaine, présentée comme le bras armé d'un capitalisme cupide, amoral et meurtrier. La World Company des Guignols de Canal + une vingtaine d'années plus tôt!

L'unique objectif de Yossarian est de s'échapper de cet enfer avec lequel il ne veut rien avoir à faire. Pour cela il tente de se faire passer pour fou, ce qui ne devrait pas être difficile au milieu de tant de déséquilibrés, voire de psychopathes, mais s'avère malheureusement impossible. En effet, les raisonnements militaires font échouer tout logique qui irait dans ce sens. C'est la signification du Catch-22, qu'on pourrait traduire par truc ou entourloupe-22, règle non écrite et variable équivalente au "supérieur a toujours raison" (au moins en résultat, son enchaînement logique étant plus compliqué à l'origine)

Là où MASH organise une cascade de rire baignant dans un optimisme paradoxal et potache qui installe une distanciation-écran entre le spectateur et la violence de la guerre, Catch-22 plonge ainsi sur  plusieurs épaisseurs et ajoute à la farce délirante une folie plus profonde, résultat de la dichotomie entre les valeurs capitalistes de la société américaine et les préceptes moraux justifiant son action.Catch5.jpg

Sur le terrain, les moteurs de cette folie sont la peur et la cupidité, et son résultat des sophismes psychologiquement destructeurs produits pour légitimer une obéissance aveugle, seul moyen de valider des actions personnelles en contradiction flagrante avec la morale universelle - on retrouve cette idée dans la double-pensée d'Orwell (dans 1984) par exemple.

A l'écran, le discours, beaucoup plus politique donc que celui porté par MASH, est porté par des images fortes nées des délires de Yossirian, où la parabole se mêle à la réalité et permet de faire passer le message.

Les paysages d'une Italie magnifique mais en ruines et livrée à ses nouveaux occupants, le bourdonnement incessant des bombardiers, la brutalité et le chaos généralisés concrétisent la descente aux enfers du pauvre capitaine.

catch4.jpg

L'humour reste présent mais se fait grimaçant, amer.

Plus difficile à ingérer que MASH, mais aussi plus radical et plus critique envers les fondements du "système" américain, on comprendra aisément que Catch-22 n'ait pas eu le même succès que son contemporain au box office.

N'hésitez pas néanmoins à le visionner, vous passerez un moment mémorable devant ce film devenu culte.

 

Note: 15/20

 

 


 
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3 février 2011 4 03 /02 /février /2011 14:43

LostSouls1.jpg

Au millésime 2000 du très prolifique Takashi Miike figure, en compagnie de Dead or Alive 2, un autre film de gangster, La cité des âmes perdues, sa version du couple en cavale et en roue libre. Dans le même style que la plupart de ses films de yakuza (justement tendance Dead or Alive), garni de quelques passages délirants, de personnages mémorables et ne reculant pas devant l'hémoglobine, il porte haut et fort son label Miike sans toutefois accéder au niveau des meilleurs sur la longueur.

Mario (Teah), métis nippo-bésilien, détourne un hélicoptère et tire des griffes de l'immigration japonaise, arme au poing, celle qu'il aime, une charmante chinoise, Kei (Michelle Reis)

Le couple aux abois tente alors de trouver le bonheur et la tranquillité et de fuir le pays, écartelé entre les diverses familles et maffias auxquels ils sont liés: l'ancienne compagne de Mario Lucia (Patricia Monterola), l'ex-fiancé de Kei, qui dirige les triades chinoises de Tokyo, la communauté brésilienne, un maffieux russe et une équipe de tueurs yakuza dévastateurs.

L'intrigue globale, il faut bien l'avouer, n'est pas bien originale, si ce n'est par l'introduction au milieu des habituels affrontements yakuza vs. triades du "clan" brésilien, qui permet à Miike de placer quelques scènes de capoeira - dont on aurait pu aisément se passer -, des touches poétiques originales et de manière plus générale un esprit latino-américain inhabituel dans les films du genre.

LostSouls2Au chapitre des déceptions, on pourra aussi souligner les moyens visiblement un peu faibles par rapport aux ambitions du film.

Non, une fois de plus le réalisateur frappe les esprits avec des séquences chocs accompagnant des ruptures de ton qui vont du flirt avec la bande dessinée (saut d'hélicoptère avec atterrissage dans un nuage de poussière par exemple) à l'exploration d'un mauvais goût toujours surprenant (la perspective à partir de l'intérieur d'une cuvette de wc non vide est à ne pas manquer dans le style)

On ne résiste pas non plus au combat de coq façon matrix, au caméraman nain et aux duels au ping pong, et la liste pourrait être beaucoup plus longue... Les personnages, tous travaillés, sont dirigés de main de maître, et laisseront eux aussi des images marquantes, des tueurs des triades à la petite fille aveugle.

LostSouls3.jpgUne inventivité toujours renouvellée qui multiplie tellement pistes, blagues et intrigues secondaires de tous poils (et plumes) que le film verse cette fois dans la qualité série-B par moments, mais qui réserve des surprises qui tiendront en éveil les plus blasés, et ce jusqu'à la fin, elle aussi bien dans la tradition du réalisateur.

 

Note: 12/20

 

 


 

Autres films de Miike chroniqués dans ce blog:

Crows Zero (2007)

Ryû ga gotoku: gekijô-ban [Yakuza: Like a Dragon] (2007)

46-okunen no koi [4.6 Billion Year Love/ Big Bang Love Juvenile A] (2006)

Gokudô sengokushi: Fudô [Graine de Yakuza] (1996) 


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2 février 2011 3 02 /02 /février /2011 10:00

King1.jpgRaconter l'ascension sur le trône d'un monarque peut être passionnant pour peu que les obstacles qu'il franchit soient à la mesure de la récompense. Peut-on le tenter pour le prince Albert, futur George VI d'Angleterre et père de l'actuelle reine Elizabeth? C'est ce que tente d'accomplir Tom Hooper dans son dernier long métrage, The King's Speech.

Il faut bien dire que sa tâche n'était pas gagnée d'avance.

En effet, qui était George VI?

Second fils de George V, il vécut une quarantaine d'années en tant que prince Albert dans les pas de père et de son frère aîné Edouard ,jusqu'au couronnement de ce dernier en tant qu'Edouard VIII. Ce dernier voulant épouser une américaine divorcée, Wallis Simpson, déclencha quelques mois plus tard une crise constitutionnelle qui se dénoua avec son abdication, propulsant bon gré mal gré Albert sur le trône en tant que George VI.

Certes, il sera par la suite le roi qui traverse toute la seconde guerre mondiale à la tête de l'Angleterre sans quitter son sol, comme on le lui avait suggéré, mais on est loin des épopées et des thrillers qui font palpiter. George mourra quelques années plus tard de problèmes pulmonaires sans doute liés à ses mauvaises habitudes de fumeur.

Dit comme ça, pas de quoi en faire un fouin. Et pourtant, David Seidler, écrivain américano-britannique et auteur du scénario de The King's Speech, trouvera l'angle d'attaque en apprenant que le prince Albert souffrait de bégaiement (comme lui-même) avant d'être traité par un certain Lionel Logue.

  King2.jpgD'où l'intrigue du film: le prince Albert (Colin Firth) a d'énormes problèmes d'élocutions à une époque où le principal média est devenu la radio, où la voix de l'empire Britannique est devenue la BBC, où Hitler conquiert l'Allemagne à force de slogans et de discours. Où la parole d'un homme met les peuples en marche. Après avoir couru nombre de spécialistes, sa femme Elizabeth, la future Reine-Mère (Helena Bonham-Carter), le conduit chez Lionel Logue (Geoffrey Rush), un spécialiste aux méthodes peu orthodoxes pour l'époque.

S'instaurent alors des liens peu communs pour l'époque - et probablement aujourd'hui encore - entre un membre de la famille royale, plutôt guindé et rigide, et un homme proche du peuple qui cherche avant tout à soigner son prochain.

Colin Firth incarne à la perfection ce prince bègue peu sûr de lui-même, formaté pour être numéro deux et rester au chaud dans les palais du royaume, et propulsé contre toute attente au sommet par le biais du hasard ou des circonstances, comme on voudra. Un jeu tout en retenue et en subtilité vraiment remarquable.

King4

Geoffrey Rush et Helena Bonham-Carter sont à la hauteur de leurs personnages: le thérapeute génial bon père de famille qui décoince peu à peu son patient, la femme fidèle et attentionnée qui comprend et souffre à la place de son mari.

Tom Hooper, le réalisateur, suscite et accompagne les émotions avec efficacité. On est pris par l'angoisse en regardant les images d'archives d'Hitler avec la famille royale, devant le stade de Wembley immobile qui attend les quelques mots du prince Albert, on rie devant les exercices imposés au patient.

Et pourtant, malgré cette grande qualité technique, j'avoue rester sur ma faim.

Le résultat est attendu, les personnages stéréotypés et lisses. Pas d'aspérité dans leur caractère, pas de surprise devant leurs réactions. Même le prince Edouard (Edouard VIII, joué par Guy Pearce) tend vers la caricature de l'homme qui suit ses pulsions sans prendre garde aux conséquences.King3.jpg

La progression des rapports entre Albert et Lionel entre dans le très traditionnel cliché british du monarque-bon-mais-coincé-sous-son-armure face à son gentil-peuple-impressionné-devant-son-chef-mais-porteur-des-valeurs-authentiques-qui-font-son-pays. Les politiques de tous bords comme les membres de la famille royale forment un bloc d'une clairvoyance étonnante devant la montée des nazis en Allemagne tout le long du film - ce qui est loin de refléter la réalité. La petite Elizabeth (future Elizabeth II) est très polie, fait la révérence, adore son papa et sa maman. L'Angleterre est unie. Tout le monde a gagné à la fin.

Le spectateur se retrouve sous un gigantesque robinet d'eau tiède certes délicieux mais qui va toujours dans le sens du poil, gommant les aspérités, ne remettant rien en cause, n'apportant que des réponses toutes faites et trop consensuelles à des questions qu'il ne fait qu'esquisser.

Trop beau pour être vrai, trop poli pour être honnête, trop fade pour laisser un goût impérissable.

Une belle mécanique néanmoins reposante qui ravira certainement les foules, qui aiment à être caressées.

 

Note: 13/20

 

 


 

 

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1 février 2011 2 01 /02 /février /2011 15:20

Before1.jpgPolar noir ou drame psychologique et familial? Les deux mon capitaine! Before the Devil Knows You're Dead, le dernier Sidney Lumet (à ce jour) embrasse les deux genres pour entraîner le spectateur dans une prenante - et déprimante - descente aux enfers, épaulé par une équipe d'acteurs au top de leur forme.

Handy (Philip Seymour Hoffman) et son frère Hank (Ethan Hawke) sont en mal d'argent. Le premier vole la société dans laquelle il travaille, entre autre pour financer sa consommation de drogue, le second est un looser incapable de payer la pension alimentaire de son ex-femme et de sa fille.

L'aîné a donc l'idée lumineuse d'organiser le cambriolage du magasin de bijoux de leur parents, qu'ils connaissent bien tous les deux. Pas d'arme, pas de dégât, pas de perte - l'assurance paiera - , et donc pas de risque.

Hélas, rien ne se passe comme prévu, et le braquage tourne très mal.

Handy et Hank suivent alors une chute libre terrible et sans espoir, entraînés par leurs mondes qui s'effondrent, se débattant avec leur conscience et leurs proches dans les remous qui suivent le drame.

On aurait pu penser Sidney Lumet diminué à 82 ans, il n'en est rien.

L'histoire est racontée par séquences qui suivent un des personnages pendant un certain temps avant de passer à un autre, se recoupant éventuellement avec un passage précédent, complétant, expliquant certaines réactions des uns et des autres. Before2.jpgLes souffrances et les dilemmes en ressortent tournés et retournés dans tous les sens, de la même manière qu'ils torturent les personnages, plongeant ainsi toujours plus profondément le spectateur dans les mêmes tortures.

Les acteurs sont précis jusque dans les plus petits rôles et ont l'opportunité de rendre chaque scène mémorable, ce qui sera le cas pour pas mal d'entre elles, de la première à la dernière: le ras-le-bol de Gina (Marisa Tomei), le femme d'Handy, le désespoir de son père Charles (Albert Finney), sans oublier bien sûr Philip Seymour Hoffman, toujours excellent, et Ethan Hawke, un peu la surprise du film dans un rôle inhabituel de petit frère perdu.

Chaque mot est pesé, chaque plan pensé et efficace, rien n'est laissé au hasard.

Before3.jpg

La scène du braquage par exemple. Evacuée dans un autre policier en quelques plans, elle est ici un petit bijou à elle seule. Deux acteurs dont un masqué, une salle presque vide, un coffre, un tiroir, et à la sortie une tension qui ne se relâche jamais, ne fait que monter plus haut, toujours plus haut jusqu'à son dénouement.

Bien sûr, l'intrigue globale n'est pas exceptionnelle et Before the devil knows n'est pas un de ces films dont on sort le sourire aux lèvres et le coeur léger, mais quelle maestria!

 

Note: 15/20

 

Autre film de Lumet chroniqué dans ce blog:

Fail-Safe [Point Limite] (1964)

 

 


 
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31 janvier 2011 1 31 /01 /janvier /2011 16:44

tekken3.jpgEncore un film basé sur un jeu vidéo! Cette fois-ci, pas de second degré, l'objectif est de tisser une intrigue - qui n'a pas grand'chose à voir avec celle de l'original - qui tienne la route autour des personnages-combattants du jeu vidéo Tekken, le premier jeu Playstation a avoir dépassé le million d'exemplaires vendus, et qui compte à ce jour pas moins de 6 sequels.

Un futur proche. La terre a sombré dans l'anarchie. Seules, quelques corporations imposent un ordre strict et absolu sur leur territoire. Tekken, dirigée par la Maison Mishima, en est la principale, celle d'Amérique du Nord.

Jin Kazuma (Jon Foo) vit de contrebande dans ce monde féroce. Ses profits, il les dépense en payant son ardoise dans son bar préféré, en achetant un peu de café et une orange à sa mère (Tamlyn Tomita) et du chocolat à sa copine Kara (Mircea Monroe)

Son dernier contrat ayant malheureusement attiré l'attention de Tekken, l'ambitieux Kazuya Mishima (Ian Anthony Dale), fils du dirigeant de la corporation, supprime la maman de Jin (qui nourrit visiblement une grande animosité envers la société en question) avec au passage quelques-unes de ses propres troupes de choc, les jackhammers, sortes de ninja avec un costume de kendo et des mitraillettes à visée laser.

Jin s'engage donc dans l'Iron Fist, grand tournoi organisé par Tekken (ouf, on y vient - on notera au passage qu'en japonais Tekken = Iron Fist) dans l'espoir de supprimer le père de Kazuya.

Son premier adversaire, qui lui permet d'accéder au tournoi, est une brute qui veut lui apprendre le "respect". Le combat est difficile.

tekken2.jpg

Heureusement, il a un flash sur les enseignements de sa maman, qui l'a formé au combat.

Il gagne donc et a le droit de participer au tournoi.

Là il rencontre la ravissante Christie Monteiro (Kelly Overton, dont on peine à suivre la limite dans la taille basse de ses collants plan par plan - cf. photo) Il en tombe plus ou moins amoureux. D'autres combattants sont là, dont les soeurs Williams (non, pas celles du tennis, là une blonde et une brune), assassins qui participent à des parties à trois avec Kazuya Mishima quand elles ne portent pas leurs jolis costumes sexy. Le reste est composé de brutes de toutes sortes.

Le combat suivant, contre l'un de ces experts, est très difficile pour Jin.

Dans la rue, devant un écran géant, sa petite amie Kara retient son souffle.

Heureusement, il se souvient d'un enseignement de sa maman et triomphe de son adversaire.

Dans la nuit, les soeurs Williams a demi-masquées(?) et sous stroboscope essaient de tuer Jin dont Kazuya a entre-temps découvert qu'il était le père (il avait violé sa mère quand elle était championne de Tekken) Christie règle le comte de l'une d'entre elle dans son combat suivant.

Round suivant: Jin vs. un samouraï masqué

Un combat très très difficile.

Devant les écrans, Kara retient son souffle.

Heureusement, la maman de Jin lui apparaît en songe pour lui donner conseil et il défait le monstre.

tekken4.jpg

Les méchants deviennent nerveux et commencent à s'éliminer les uns les autres. Le grand-père Mishima est peut-être tué sur ordre de son fils, on ne sait pas, la scène est coupée.

Round suivant: Jin vs. un cyborg

Combat très, très, très difficile.

Devent les écrans, Kara retient son souffle.

Heureusement, Jin a eu une maman qui lui a enseigné plein de choses. Il saute donc du haut d'une colonne sur le géant qui a l'air KO.

On ne s'attarde pas, les méchants sont très très mécontents et Kazuya décide d'affronter Jin dans l'arène, puisqu'il faut tout faire soi-même.

Combat suivant: Jin vs. Kazuya (donc son père, si vous avez bien suivi)

tekken1.jpgJe ne vous dirai pas tout, sinon que le combat sera méga-difficile, que Kara retient son souffle, et que les deux adversaires ont ici l'opportunité d'une discussion à bâtons rompus dans le style Darth Vador-Luke qui donne toute sa profondeur psychologique au film.

Ca vous rappelle quelque chose? Eh oui, on dirait bien un ersatz de Running Man/ Le Prix du danger.

Si les fans de Tekken (le jeu) seront paraît-il déçus - tous les personnages du jeu n'y sont pas et le scénario en est très différent -, les autres ne devraient pas non plus y trouver beaucoup plus d'intérêt: l'intrigue est truffée d'incohérences, les personnages inconsistants, les trucages et les combats souvent bâclés, le tout coupé à la tronçonneuse, peut-être pour éviter d'être classé comme trop violent, la morale - n'oubliez pas ce que votre maman vous a appris - simpliste.

A éviter donc.

 

Note: 07/20

 


 
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