Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Critiques Films

2011

Red Riding Hood [Le chaperon rouge]

Melancholia

Rise of the Planet of the Apes [La planète des singes: les origines]

Jodaeiye Nader az Simin [Une séparation]

X-Men: First Class [X-Men: Le commencement]

The Tree of Life

Source Code

The Eagle [L'aigle de la neuvième légion]

Thor

Battle: Los Angeles

Sucker Punch

The Rite [Le rite]

2010

Bu-dang-geo-rae [The Unjust]

Due Date [Date limite]

Centurion

Tucker & Dale vs. Evil

Casino Jack

Animal Kingdom

Waste Land

Incendies

Rare Exports

The Fighter

True Grit

127 hours [127 heures]

Repo Men

The Sorcerer's Apprentice [L'apprenti sorcier]

Black Swan

Resident Evil: Afterlife 3D

The King's Speech [Le discours d'un roi]

Tekken

Another Year

The Town

Akmareul boatda [I saw the Devil]

Scott Pilgrim vs. The World

Kick-Ass

Iron Man 2

The Expendables

Four Lions

Machete

RED
The Other Guys [Very Bad Cops]

2009

Agora

Fantastic Mr. Fox

Sweet Karma

Savage

Amintiri din epoca de aur [Contes de l'âge d'or]

State of Play [Jeux de pouvoir]

Harry Brown

The Last Station [Tolstoï, le dernier automne]

Cold Souls [Âmes en stock]

Goemon

The Men Who Stared at Goats [Les Chèvres du Pentagone]

Enter the Void

Bakjwi [Thirst, Ceci est mon sang]

The Road [La Route]

The House of the Devil

2008

Bitten

Zombie Strippers!

Li Mi de caixiang [The Equation of Love and Death]

Max Manus [Opération sabotage]

Kataude mashin gâru [The Machine Girl]

Die Welle [La vague]

Gomorrah

2007

Se, jie [Lust, Caution]

Sex and Death 101

Battle for Haditha

Ryû ga gotoku: gekijô-ban [Yakuza: Like a Dragon]

Ji jie hao [Héros de guerre/ Assembly]

Before the Devil Knows You're Dead [7h58 ce samedi-là]

Kuro-obi [Black Belt]

Katyn

Crows Zero

30 Days of Night

Zodiac

Irina Palm
Sunshine
Le Prix à Payer
Anna M.
300
2006

Omaret yacobean [L'immeuble Yacoubian]

The Fountain

Rescue Dawn

46-okunen no koi [4.6 Billion Year Love/ Big Bang Love Juvenile A]
Jesus Camp
Letters from Iwo Jima
Ne le dis à personne
The Departed [Les infiltrés]

Little Miss Sunshine
The Good German
Apocalypto  
La Vie des Autres
The Last King of Scotland
Thank you for smoking
2005

Danny the Dog / Unleashed

Chinjeolhan geumjassi [Lady Vengeance]

Down the Valley
2004

Rabudo gan [Loved Gun]

Layer Cake

Git [Feathers in the Wind]

Chi to hone [Blood and bones]

Samaria [Samaritan Girl]

D'autres mondes

Baramui Fighter [Fighter in the Wind]

Kung Fu [Crazy Kung Fu]
Dawn of the Dead [L'Armée des Morts]

Napoleon Dynamite
2003

9 Souls

Salinui chueok [Memories of Murder]

Haute tension

Akarui Mirai [Jellyfish/ Bright Future]

2002

Dirty Pretty Things

Boksuneun naui geot [Sympathy for Mr. Vengeance]

Tasogare Seibei [Le Samouraï du crépuscule] 
Punch-Drunk Love
2001

Jopog manura [Ma femme est un gangster]

Das Experiment [L'expérience]

Aoi haru [Blue spring]

Training Day

2000

Gongdong gyeongbi guyeok JSA [Joint Security Area]

Hyôryû-gai [La cité des âmes perdues]
La Parenthèse Enchantée
1999

Le créateur

Am zin [Running Out of Time]

Titus
Summer of Sam

1997

Unagi [L'anguille]
1996

Gokudô sengokushi: Fudô [Graine de Yakuza]

1995

Welcome to the Dollhouse [Bienvenue à l'Age Ingrat] 

1990

A Fei jingjyuhn [Nos années sauvages/ Days of Being Wild]

1989  
NL's Xmas vacations
1988

The Cowboy and the Frenchman [Les Français vus par David Lynch]

Ghosts... of the Civil Dead

1981

Stripes [Les bleus]

1980  
Caddyshack
1979

Hardcore

Kukushû suru wa ware ni ari [La Vengeance m'appartient]

1978

The Boys from Brazil [Ces garçons qui venaient du Brésil]

1977

Une sale histoire

1975

Zerkalo [Le miroir]

Love and Death [Guerre et amour]

Maîtresse

1972

Vampire Circus [Le cirque des vampires]

1970

La pacifista

Catch-22

1969

Yuke yuke nidome no shojo [Go, Go Second Time Virgin / Vierge violée cherche étudiant révolté]

Les Damnés

1968

If...

1967

Two for the Road [Voyage à deux]

1966

Hakuchû no tôrima [L'obsédé en plein jour/ Violence at High Noon]

Taiji ga mitsuryô suru toki [Quand l'embryon part braconner]

1965

Repulsion

1964

Fail Safe [Point Limite]

1962

Le doulos

1960

Junfrukällan [La source/ The Virgin Spring]

1959

The Mouse that Roared [La Souris qui rugissait]

1958

Touch of Evil [La soif du mal]

1957

Celui qui doit mourir

1956

Bob le flambeur

1955

Shin heike monogatari [Le héros sacrilège/ Tales of the Taira Clan]

1950

Los olvidados [Pitié pour eux]

1926

The Scarlet Letter [La lettre écarlate]


Télévision

Oz 1

The Borgias 1

Caprica

Wire in the Blood 1-3 [La fureur dans le sang]

Las Vegas 1

Mad Men 1

Extras 1 & 2

Damages 1

Dexter 5

How to Make It in America 1

The Walking Dead 1
24 8

Prison Break 1
Lost 3
Heroes: Genesis

Recherche

Liens partenaires

 

logo.gif

16 février 2011 3 16 /02 /février /2011 19:50

RescueDawn.jpg

Et un film sur la guerre du Vietnam, un! Sur une histoire pas vraiment originale, l'évasion d'un pilote américain tombé entre les mains des forces vietnamiennes lors d'une mission de bombardement au Laos. Pas de quoi s'exciter a priori, si ce n'est la signature à la réalisation, promesse d'un éclairage qui sortira des normes: Werner Herzog, le créateur (entre autres oeuvres) d'Aguirre et de Fitzcarraldo, aventures dans lesquelles la jungle passe de décor à acteur principal, comme on pourrait s'y attendre pour Rescue Dawn. En cerise sur le gâteau, une vedette hollywoodienne dans le haut du panier dans le rôle du pilote en question, Christian Bale, alors entre deux Batman*. Alors, le mélange Herzog-Hollywood, ça prend?

Le sujet en question, Herzog le connaît déjà bien: il a tourné en 1997 un documentaire intitulé Little Dieters Needs to Fly, dans lequel il racontait l'épopée de Dieter Dengler, pilote US d'origine allemande capturé au Laos en 1966.

Rescue Dawn reprend cette aventure, pose des visages sur les noms, des images sur les mots.

Ici, Dieter Dengler, c'est Christian Bale, qui perdra un nombre de kilos impressionnant au fil de l'intrigue. Abattu dès sa première mission au-dessus du Laos, il est rapidement capturé, et après de sommaires mais efficaces tortures, envoyé dans un petit camp perdu dans la jungle.

Il trouve là quelques prisonniers faméliques qui ont tous perdu au moins en partie la raison. Plus débrouillard et dans un meilleur état moral et physique que ses co-détenus, il les pousse à monter une évasion contre des gardiens intraitables et dans un environnement terriblement hostile.

Rescue1.jpg

L'intrigue en elle-même est classique. Son intérêt réside essentiellement dans le fait qu'elle est basée sur une histoire vraie - même si on y sent la patte des scénaristes made in Hollywood. Elle contient donc des éléments, des détails qui la rendent plus vraisemblable, voire véridique que la plupart des films de second ordre sur le sujet.
S'ajoute à ce matériau de qualité initial le regard d'Herzog. Le réalisateur allemand s'intéresse bien plus aux hommes et à la nature - et pas forcément dans cet ordre-là - qu'à la politique. Aussi, pas de lecture stratégique ou de babillage sur les torts des uns et des autres. Herzog pénètre au coeur des hommes par l'intermédiaire des relations d'individu à individu, et grâce à ce regard réussit à transmettre la folie créée par l'enfermement et les privations à l'écran.

Notons à ce sujet les interprétations remarquables des camarades de Bale, parmi lesquels Steve Zahn (qui joue Duane) et Jeremy Davies (Gene), qui concrétisent l'état de délire semi-permanent dans lequel baignent les prisonniers.

Rescue2.jpg

La jungle est omni-présente, mais n'envahit l'écran que dans la dernière partie de Rescue Dawn, pendant l'évasion proprement dite. Magnifiquement filmée - on retrouve là le rythme et l'ambiance de certains passages d'Aguirre par exemple; on pense également à The Thin Red Line [La Ligne rouge] de Malick - comme Herzog sait le faire.

Reste que ce basculement plus fidèle aux fondamentaux du réalisateur déstabilise le film en l'entraînant vers le genre dit "d'auteur" à partir d'une trame qui suivait jusqu'alors un fil plus hollywoodien.

Rescue3.jpg

L'équilibre entre un traitement destiné à un public américain "mainstream" et un plus personnel, et qui jusque-là restait dans l'ombre se rompt au profit du second - à mon avis plus intéressant, bien que cette rupture soit déstabilisante.

Le final marque malheureusement un nouveau virage, cette fois-ci vers le style hollywoodien. Un changement de style compréhensible intellectuellement - désamorçage de possible récupération politique et insistance sur la libération de Dieter - mais à nouveau déstabilisant parce qu'on se dirige là encore vers une réécriture dans la pure tradition américaine.

Cette valse-hésitation entre plusieurs genres nuit hélas à l'unité du tout. Il faut savoir choisir!

 

* Batman Begins (2005) et The Dark Knight: le Chevalier noir (2008)

 

Note: 12,5/20

 


 
Partager cet article
Repost0

commentaires

Articles RÉCents